Archives quotidiennes : lundi 28 février 2011

Le coup du sparadrap

haddock

Comment s’en débarrasser ?

On connaît le coup du sparadrap. C’est à peu près ce qui vient d’arriver à SARKOZY. Pour ne pas avoir à traîner les casseroles de MAM, il a été obligé de rebattre les cartes de son gouvernement : c’est la dixième donne depuis son élection de 2007 ! Mais comme on dit au bridge, la partie est de plus en plus “vulnérable”. Et ce n’est pas JUPPE qui va “faire le mort” ! Il fallait le voir et l’entendre répondre avec gourmandise aux journalistes qui lui demandaient son sentiment. Une belle revanche pour le seul politicien qui ait été condamné en justice pour les turpitudes de l’époque chiraquienne. Et pour faire oublier les étranges affaires de l’ex-ministre remerciée par le Président sans même un mot de condoléances, il a fallu payer le prix fort. JUPPE a en effet obtenu la tête de GUEANT et LEVITTE, les DUPONT-DUPOND de la politique étrangère de l’Elysée : celui-ci prendra sa retraite dans deux mois, celui-là est recasé à l’Intérieur. HORTEFEUX en effet, déjà condamné deux fois par la justice, risquait encore de faire jaser en cour d’appel, à quelques mois de l’élection présidentielle. C’est pourquoi le choix de LONGUET pour remplacer JUPPE à la Défense, n’est peut-être pas des plus judicieux : lui aussi avait dû démissionner après de multiples “affaires” où il avait opportunément bénéficié de plusieurs “non-lieux” ! Ce n’est plus un gouvernement, c’est une amicale d’anciens prévenus !

Résumons : malgré une intervention solennelle à la télévision un dimanche soir, SARKOZY, dos au mur, est obligé de donner le change. S’il a changé de ministres, c’est à cause des “révolutions” au Moyen-Orient, affirme-t-il sans sourciller. En réalité, il s’agit d’une opération cosmétique de politique intérieure. Il est dans la position du camelot qui a beaucoup promis, et qui ne peut plus payer ses traites. Les banquiers veulent bien lui éviter la faillite, mais ils prennent une hypothèque sur la petite entreprise. Et si les anciens piliers du chiraquisme, JUPPE et LONGUET, acceptent de lui sauver la mise, c’est avec des taux d’intérêt usuraires…

SARKOZY a toujours été un aventurier qui faisait des coups. Malheureusement, il a perdu son flair. En tentant une fois de plus de foutre la trouille à l’électeur en lui annonçant l’invasion prochaine des immigrants encouragés par la chute de régimes policiers, il ne vise qu’à reconquérir son électorat de droite. Mais les “ménagères de plus de cinquante ans” ont déjà changé de camelote : pour casser du bougnoule, la marque Front National a l’avantage de l’antériorité, et sa réputation n’est plus à faire !