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Israël tombe à l’extrême-droite !

BibermanQuelques jours avant de venir à PARIS en visite officielle, Benjamin NETANYAOU, premier ministre israélien et chef du Likoud, vient d’annoncer que son parti ferait “liste commune” avec Israël Beytenou (“Israël notre maison”), le parti d’Avigdor LIEBERMAN, autrefois videur de boîte de nuit Moldave, aujourd’hui ministre des Affaires Etrangères israélien du gouvernement de coalition de droite et d’extrême-droite. Les bonnes âmes diront que c’est la faute à la proportionnelle intégrale qui fait des petits partis les arbitres de la majorité  et favorise l’instabilité gouvernementale. Mais moi qui ai mauvais esprit, je ne peux m’empêcher de penser avec tristesse que c’est comme si, hier, lors de leur face-à-face sur France2, FILLON et COPE avaient annoncé leur intention de signer un pacte électoral de désistement réciproque avec le Front National. Ce dont ils se sont évidemment gardés comme de la peste (brune) !

C’est sûr qu’on aurait entendu brailler Richard PRASQUIER, le président du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France). Mais là, c’est en Israël que ça se passe, où, prétendument, le fascisme ne peut exister ! Le premier ministre, surnommé Bibi, viendra le 1er novembre à TOULOUSE pour donner son opinion sur l’assassinat raciste, commis par un illuminé (Mohamed MERAH) de trois enfants et d’un professeur juifs dans une école confessionnelle. Le CRIF, qui apparaît désormais comme un simple lobby de soutien à la droite israélienne, approuve à l’avance toutes ses déclarations, comme en témoigne la réaction de la présidente du CRIF de Toulouse. Et on lit ce commentaire étrange sur le site Internet : “Comme le peuple auquel elle appartient, Nicole Yardéni considère que l’instabilité qui agite le monde arabo-musulman depuis les soulèvements populaires du printemps 2011 a probablement contribué à la dispersion de l’idéologie de l’islamisme terroriste dans les démocraties occidentales.” Je ne doute pas qu’il s’agisse d’une maladresse de rédaction, mais enfin, chère Madame, vous appartenez au peuple français qui, jusqu’à présent, n’a jamais condamné ce qu’on a appelé communément “le printemps arabe”, même s’il fait nettement moins beau pendant l’automne qui lui succède… Il serait temps que vous réfléchissiez au soutien inconditionnel que vous n’accordez qu’à la droite israélienne, même à un LIEBERMAN dont le programme, copie de celui du FN français, proposait en 2009 de retirer leur nationalité aux arabes israéliens (20% de la population) et de réserver les prestations sociales aux juifs israéliens. Il avait par ailleurs déclaré, comme s’en inquiétait Le Figaro, journal où la droite française a pourtant pignon sur rue: «Je suis en faveur de la démocratie, mais quand il y a une contradiction entre la démocratie et les valeurs juives, les valeurs juives et sionistes sont plus importantes.»

Navré, chère Madame, vous menez la communauté juive française dans le mur. L’antisémitisme des islamistes n’excuse pas le reniement de nos valeurs démocratiques communes. Du moins en France, dans notre république laïque.

Des lendemains qui ne chantent pas

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                                                   Le paradoxe de cette élection présidentielle est qu’elle défie tous les pronostics. Non pas ceux des instituts de sondage certes, mais assurément ceux des analystes politiques. Depuis plus de deux ans, toutes les élections en Europe ont vu la déroute des partis socio-démocrates et le succès des partis de droite, au point que le Conseil de l’Union Européenne, qui regroupe les ministres des gouvernements des 27 pays membres, est dominé aux 2/3 par les partis conservateurs. Hors de l’Eglise de droite, point de salut ! Sous la férule des marchés boursiers, l’austérité est la seule vérité consacrée.

Et pourtant, on sait que cette politique réactionnaire qui vise à faire payer  à ses victimes tout le prix de la crise, mène droit à la récession :  les licenciements et le chômage augmentent, la consommation et les rentrées fiscales diminuent, la dette s’accroît irrémédiablement au point de devenir insupportable. Et les partis d’extrême-droite s’engraissent de la misère du peuple partout en Europe.

La France, à contre-courant, vient d’élire un président de gauche, au grand dam des tories anglais et des chrétiens-démocrates allemands qui avaient soutenu Sarkozy jusqu’à l’agonie, comme la corde soutient le pendu. Mais la France ne peut être seule longtemps contre le reste de l’Europe. Il va falloir faire preuve de pragmatisme. Tout le monde sait que la survie d’un gouvernement, quoi qu’en dise MELENCHON quand il rêve à la révolution, est liée à la faculté d’emprunter sur les marchés aux taux les plus bas pour empêcher la dette de croître de façon exponentielle. Au 3° trimestre 2011, selon l’INSEE, elle représentait environ 1700 milliards d’euros, soit 85% du PIB., c’est à dire 20% du PIB en sus en 4 ans, depuis la fin de l’année 2007 ! Tant que la croissance économique ne sera pas repartie, il n’y a aucune chance pour que ce ratio puisse baisser. Encore faut-il qu’il n’augmente plus !

Or la situation ne peut s’améliorer que si on va vers une Europe démocratique et fédérale, contrairement à tous les discours de la droite – et bien sûr de l’extrême-droite nationaliste – qui ne parlent que de “frontières” et de repli national quand il faudrait plus de solidarité : tant que le ridicule budget européen ne permettra que d’engraisser des fonctionnaires et des technocrates pour pondre des circulaires dignes de COURTELINE, il y a peu de chances que nous construisions notre avenir commun1. Qui va-t-on convaincre que ce sont toujours les mêmes qui doivent être sacrifiés sur l’autel de la “compétitivité” ? La révolte de la Grèce qui vient de diviser par deux les suffrages accordés aux deux principaux partis de droite (“Nouvelle Démocratie”) et de gauche (“PASOK”) a montré les limites du “pacte budgétaire” imposé par l’ex-tandem MERKOZY. Il va falloir revoir sa copie si on ne veut pas que la Grèce dépose son bilan et quitte l’Europe, que la France – créancière en l’occurrence – y aggrave sa dette d’autant, et que l’euro soit battu en brèche par les spéculateurs.

Le temps presse. HOLLANDE sera-t-il l’homme de la situation ? Pourra-t-il résister aux pressions du patronat qui avait gardé dans ses tiroirs des charrettes de licenciements jusqu’à l’issue des élections. On saura ça au mois de juin, après les législatives. Il ne fait pas de doute que, si la gauche ne l’emportait pas, on se retrouverait à la merci de la coalition de toute la réaction européenne qui exige, d’ores et déjà, qu’on abroge la législation sur le calcul du temps de travail et les indemnités de licenciement, comme l’avait promis SARKOZY dans son programme. On voit que la marge de manœuvre est étroite. Si HOLLANDE et le PS parviennent à retourner la situation, ils sont au pouvoir pour 10 ans. Dans le cas contraire, préparez-vous à la castagne : « Le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde. » (Bertolt BRECHT).

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“L’Aube Dorée”, parti néo-nazi, vient d’obtenir 21 députés dimanche 6 mai à la “VOULI” (Assemblée nationale grecque)

(à gauche Hitler, à droite Rudolf HESS. La légende dit :”62 ans après…)

TOUT UN PROGRAMME !

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1 De ce point de vue, je ne comprends pas qu’il y ait encore un parti socialiste français. Il devrait y avoir un parti socialiste européen, avec un même programme, quitte à ce qu’il soit organisé sur le mode fédéral ! Demandez donc au patronat : ces histoires de frontières le font bien rigoler…

Maréchal, nous voilà !

On pouvait croire que c’était une époque révolue. Pourtant, il se trouve aujourd’hui encore des députés à l’assemblée nationale pour préconiser la création de « comités citoyens de surveillance ». Il existe même une proposition de loi « relative à l’instauration d’un système associant les habitants d’un quartier à la prévention de la délinquance » signée de cinquante députés UMP. « L’exposé des motifs » est tout à fait explicite : « De plus en plus de communes expérimentent le concept anglo-saxon de « neighbourhood watch ». Ce système consiste à créer un groupe de voisins pour organiser l’auto-surveillance de leur rue/quartier. Ce dispositif existe depuis longtemps aux États-Unis, au Canada ainsi qu’au Royaume-Uni. Plus récemment, l’Italie a légalisé la création de « ronde citoyenne ». Depuis la mise en place de ces dispositifs, une diminution de la délinquance a été constatée. »

Résumons : ces nostalgiques de « l’ordre nouveau » rêvent d’importer les méthodes berlusconiennes de la Ligue du Nord qui recrute des habitants pour faire des « rondes » dans leur quartier. Evidemment, ça ne suffira pas à rassurer le pékin. On pourra donc aussi s’inspirer des Angliches et de leur système de flicage des voisins par caméras de surveillance, le « neighbourhood watch ». C’est tout de même mieux que le vieux système des lettres de délation des collabos ! Tout en direct sur le disque dur de l’ordinateur, depuis les salopiots de jeunes qui font du boucan avec leurs scooters débridés, jusqu’aux amants de la voisine, qui n’ont pas l’air très catholique… Les « bons citoyens » vont s’en donner à cœur joie !

Décidément, ces gens me donnent envie de dégueuler. Jusqu’à quand vont-ils courir au cul de l’extrême-droite pour grappiller quelques voix chez les nostalgiques de l’ordre policier. Et justement, si ce ne sont plus les fonctionnaires de police qui sont chargés d’assurer l’ordre, au nom de la République, on peut s’attendre au pire. Il y aura demain des milices dans les rues de nos quartiers ! Ce jour-là, quand tous les tarés tiendront le haut du pavé, vous aurez du souci à vous faire. Vous aurez intérêt à marcher droit. Et pourquoi pas au pas cadencé ! Une deux, une deux, je ne veux voir qu’une tête !

Israël contre les “droits-de-l’hommistes”

Les Israéliens peuvent-ils eux aussi avoir leurs fascistespg-20-Lieberman-EPA_150179t ? Si l’on écoute le CRIF (Conseil Représentatif des Institutions juives de France), devenu depuis quelques années un simple lobby qui récuse par principe toute critique du gouvernement israélien, c’est impossible ! Et pourtant, il faut être atteint d’une myopie politique incurable pour ne pas voir qu’Israël Beytenou (ישראל ביתנו, c’est-à-dire « Israël notre Maison »), parti politique fondé par Avigdor LIEBERMAN, juif né en Union Soviétique et  émigré en 1978, actuel ministre des Affaires Etrangères et n° 2 du gouvernement, serait traité de parti d’extrême-droite dans n’importe quel autre pays démocratique ! Or ce parti a obtenu 12% des voix et 15 sièges à la Knesset en 2009, devenant ainsi le 3° parti politique israélien, derrière le Likoud du premier ministre Netanyaou et Kadima (opposition centriste), mais devant le parti travailliste… Lieberman, qui a déjà participé a de précédents gouvernements, avant d’en démissionner opportunément pour préserver une virginité politique commode, s’est rendu célèbre par ses diatribes contre les arabes israéliens à qui il voudrait retirer leur nationalité tant qu’ils n’auront pas signé un serment d’allégeance à l’Etat d’Israël ! Mais sa dernière trouvaille a provoqué des commentaires indignés de Tzipi Livni (Kadima), leader de l’opposition, qui parle de “vent mauvais”, tandis que plusieurs éditos de la presse israélienne parlent d’un “climat de Maccarthysme”. Alors que les colonies s’étendent à Jérusalem-est, Lieberman a qualifié de “terroristes ceux qui s’y opposent. Et comme si ça n’était pas assez convaincant, il a entraîné toute la droite derrière lui pour exiger une commission d’enquête contre les ONG de défense des droits de l’homme, les accusant d’être financées par des pays musulmans. Procédé expéditif pour déconsidérer aux yeux de l’opinion israélienne ces associations. Quoi que trouvent – ou ne trouvent pas – les enquêteurs, la calomnie aura fait son office dans la propagande traditionnelle de la droite.

C’est l’occasion de rendre hommage a tous ces citoyens anticonformistes, car militer pour “la paix maintenant” en Israël ne manque pas de courage politique :

  • B’Tselem
  • Physicians for human rights (médecins pour les droits de l’homme)
  • Breaking the silence
  • Yesh Din
  • Comité Public contre la torture
  • Association pour les droits civils (ACRI)

Soit dit en passant, ce “Monsieur Propre” de la politique israélienne est accusé depuis août 2009 par la police de « blanchiment d’argent », « corruption », « fraude », « subornation de témoins » et « entrave à la justice » dans le cadre d’une enquête, ouverte il y a dix ans, sur le financement de certaines de ses campagnes électorales. C’est vraiment l’hôpital qui se fout de la charité !

L’extrême-droite a un bel avenir…

HUNGARY EXTREME RIGHT GUARD

Members of the controversial new extreme-right « Magyar Garda » or Hungarian guard are seen during their swearing-in ceremony in Budapest, Hungary; Saturday, Aug: 25, 2007. Magyar Garda members wear uniforms bearing a variation on the red-and-white Arpad Stripes associated with Hungary’s Nazi-aligned Arrow Cross party in power during WWII. The creation of the guard by extreme-right party Jobbik had raised fears among the Jewish community both in Hungary and internationally. Prior to the establishment of the Magyar Garda, Hungarian Jews had been warning that anti-Semitism was on the rise. (AP Photo/Bela Szandelszky)

 

La Garde Hongroise, milice du parti d’extrême-droite liée au parti Jobbik, parade à BUDAPEST

On a tort de ne pas regarder ce qui se passe dans les autres pays d’Europe. Sans doute avait-on entendu parler des progrès du Vlaams Blok (alias Vlaams Belang) en Belgique, chez les Flamands, dont le succès explique en partie le blocage constitutionnel actuel; ou encore du FPÖ de feu Jörg Haider, qui participa jusqu’en 2008 au gouvernement de coalition avec les conservateurs en Autriche… Mais depuis ces dernières années, les résultats électoraux de l’extrême-droite ne font que croitre et embellir en Europe, au point qu’on peut s’étonner que le Front National, qui fut un précurseur, n’ait pas encore phagocyté la droite française…

Démonstration : la Hongrie montre à tous les sceptiques ce qui nous attend bientôt. Je vous entends bien : “Quoi ? La Hongrie ? Un pays d’arriérés politiques, à peine sortis du stalinisme, qui ne s’enorgueillit guère que d’être le berceau de la famille Sarkozy ?” Détrompez-vous : le gouvernement Hongrois a, depuis le 1er janvier, la charge de diriger l’Europe. Le gouvernement de droite (Fidesz) qui a remporté les 2/3 des sièges aux dernières élections, et qui est soutenu, comme la corde soutient le pendu, par le parti Jobbik (16,68% des voix ! ), héritier sans complexe du parti des “croix fléchées” de l’époque fasciste, et créateur de la milice de la “garde hongroise”, ce gouvernement donc, a viré de la fonction publique tous ceux qui n’étaient pas de son bord, et a voté une loi sur la presse qui confie le “contrôle des médias” à un organisme maison : seuls y siègent des membres du parti au pouvoir. En cas « d’atteinte à l’intérêt public, l’ordre public et la morale  » ou encore d’« informations partiales », les amendes prévues peuvent aller jusqu’à 750 000  euros. Une paille ! Cette loi est entrée en vigueur depuis le 1er janvier. Fâcheuse coïncidence.

Mais il y a mieux. L’un des fondateurs du Fidesz, avec le premier ministre de droite, Viktor ORBAN, un obscur polémiste du nom de Zsolt BAYER, vient de publier un article dans un quotidien proche du parti au pouvoir. Il y dénonce “un excrément puant nommé Cohen “ (un journaliste britannique de l’Observer) qui avait estimé qu’il “flottait sur la Hongrie une odeur nauséabonde”… Dans le même sac à merde, BAYER a collé “les Cohen, Cohn-Bendit et Schiff” qui ont le mauvais goût d’avoir critiqué la nouvelle loi hongroise sur la presse, et accessoirement, d’être juifs . Dany au parlement européen et le pianiste hongrois Shiff dans une lettre au Washington Post, en faisant allusion à la “poutinisation de la Hongrie”. Fustigeant ces “mensonges venus de l’étranger”, BAYER compare les susnommés aux survivants du massacre d’Orgovany commis par les miliciens d’extrême-droite entre 1919 et 1921, après l’échec de la République des Conseils de Bela KUN, lequel avait le tort, aux yeux de la droite hongroise, d’être juif lui aussi. “Malheureusement, écrit BAYER, ils n’ont pas tous été enterrés jusqu’au cou dans la forêt d’Orgovany.”

On attend avec curiosité de savoir si le tout neuf “Conseil des médias” va considérer cet article comme attentatoire à l’impartialité des informations ou à la morale. Le petit parti de la “Gauche Verte” a en effet saisi ledit conseil du cas du dénommé BAYER, l’un des piliers du parti au pouvoir. On prend les paris ?